L' atelier de Véronik

L' atelier de Véronik

Les textes de l'année 2021

I-Premiers textes et poèmes de 2021, suivis de vos textes dans la forêt virtuelle de janvier...

Premier texte, spontanément rédigé par Françoise, révélateur de nos besoins de liberté :
 
Il me passe par la tête des envies inavouables... alors je les tais
Il me passe par la tête des idées saugrenues... alors je les tais
Il me passe par la tête des pensées déraisonnables... alors je les tais
Mais, mais, j'ai aussi un petit vélo dans ma tête, alors souvent je l'enfourche et
je fais le tour de mes envies, de mes idées, de mes pensées. Je fais plein de
slaloms et je me régale.
Sur mon petit vélo dans ma tête, je suis libre et je voyage sans masque et sans
attestations.
Je passe d'une idée à une autre sans contrainte.
Je rebondis sur une pensée et j'atterris sur mes envies.
J'en fais le tour, et je les traverse en long en large et en travers... et ça me prend
un temps fou.
Lorsque je suis bien fatiguée de toutes ces explorations, je gare mon petit vélo
dans ma tête et je m'endors en souriant aux anges.
 
Françoise
 
Texte auquel répond comme en écho, celui d'Egoline :
 

A mon tour de répondre à vos messages « BONNE ANNEE 2020 »

 

Je constate que l’année 2020 restera pour beaucoup une année négative à oublier le plus vite possible.

Pourtant…

En regardant autour de moi, j’ai pu voir et entendre de belles choses.

Vivre le verre à moitié plein est plus agréable que vivre le verre à moitié vide.

Un mot a été mis en exergue pendant ces 12 mois « ESSENTIEL » malheureusement toujours associé à NON.

Pourquoi ne pas le voir positivement  comme « absolument nécessaire » dans nos réflexions ?

 

Individuellement :

  • le lien s’est recrée dans nos villes et nos villages autour des seniors et autres dans le besoin.

  • Certains propriétaires de commerces non essentiels ont aidé dans la mesure de leurs moyens « confection de masques etc… »

  • Malgré nos visages masqués, nos yeux ont pu sourire à ceux que nous ignorions auparavant.

  • Le temps plus long dont nous disposions a pu doper notre pensée et nous faire agir.

 

Collectivement :

  • plusieurs restaurants par exemple, une fois passés les plaintes et regrets, ont transformé leur conception pour nourrir les clients (mettre les plats dans les bocaux, avec un menu différent chaque jour).

  • Les entreprises ne pouvant continuer dans leur domaine de fabrication habituelle, ont transformé leur activité propre en une autre activité (gardant ainsi leurs employés au travail)

 

Il ressort, en visionnant pas mal de reportages télé et en étant à l’écoute des autres, que lors de grandes périodes de difficultés (notamment guerres, épidémies et autres poisons) que beaucoup d’entre nous saisissent l’opportunité

  • de changer d’horizon, de région, de métier, alors qu’ils hésitaient…

  • de faire appel à leur volonté de ne pas lâcher, ne pas tomber mais de lutter et de continuer à « VIVRE » même différemment.

 

Pourquoi ne pas cesser de se plaindre, de regretter, de critiquer, de grogner… et plutôt de comprendre que la vie est belle… mais qu’elle est courte !

Si j’ai un souhait pour 2021, c’est que cette belle énergie et volonté qui a pu voir le jour en 2020 perdure dans les années à venir.

 

BONNE ANNEE A TOUS ET TOUTES

 

EGOLINE

 
Et voici le texte de Lina, intitulé " L'ennemi", que je publie ici avec joie :
 
Le voici arrivé après tant de menaces, son plan infernal mis en place si parfaitement, tant de fois répété : un plan sans faille ! Dans un silence religieux, il s’est installé dérobant quasi tout dans son passage à l’acte, emprisonnant sur place tout le reste. Je n’ai entendu ni plainte, ni rumeur, je n’ai rien vu, il est venu de nuit, sûr de lui, sprayant son anesthésique !

Et je me dis qu’il reste un peu de perfection à quelque part… la sienne… à tout endormir d’un coup, comme ça, tel un sorcier, c’est ça oui, un sorcier. Et sur cette impeccable façon d’agir je me prends à rêver. Je m’imagine de vilaines choses ainsi piégées, annihilées, anéanties d’un coup. Et j’en appelle à ce sorcier-là. Viens, lui dis-je, regarde les humains et fais de même : vas-y, emprisonne chaque grain de haine, réduis en poussière les mauvaises intentions, les projets vains, l’égoïsme et le mal de vivre. Pour le bien, impose-toi sans pitié, comme une loi. Sois implacable pour éliminer le noir, le faux, le sale, le bruyant, le douteux de nos civilisations affolantes !  Viens, lui dis-je,stopper ce flot de bêtise quelques temps pour qu’on souffle, qu’on espère à nouveau. Non, non je ne m’égare pas, je répète secrètement mon souhait le plus tenace, le plus ancien : viens sorcier-magicien implanter le Bien sur Terre.

Mais oui, ça y est, il est là, ce que tant de gens redoutaient, c’est arrivé et la chose me conditionne, s’empare de ma raison, m’emprisonne dans un état second car je luis souris, émerveillée, collée à la fenêtre comme un insecte pris sur une toile. Mais s’il est l’ennemi, ce n’est que du trafic routier et des travaux publics ; ce n’est pas le mien puisque je l’aime bien ! Pas celui non plus de ceux qui l’espéraient.

Il m’a frappée en plein cœur, ce matin lorsque j’ai ouvert les volets sur son grand manteau blanc, il m’a illico rendue enfant ! Il est venu silencieux l’hiver, voler les couleurs, emprisonner de froid les bourgeons. Il a posé ses flocons sur chaque brindille, il a arrondi tous les angles, étouffé les bruits…

Ce matin tout scintille, je suis enchantée, le sourire figé, le regard purifié ; mon cœur léger envoie plein d’amour sur les ’’gen-fants’’ du monde.
 
 

Et... si on osait laisser libre cours à son écriture poétique ? Egoline inaugure ici et nous livre une jolie atmosphère hivernale...mais pas que : 

 

 

1-FRIMAS HIVERNAUX

 

 

 

De jolis flocons blancs volettent dans le vent. 

Patiemment, ils forment sur le sol détrempé,

Petit à petit, un blanc manteau verglacé,

Où les pieds s’enfonçant parfois jusqu’aux genoux,

Luttent, traînent hagards jusque on ne sait où.

Une vieille femme tentant désespérément

De tirer un caddy rempli de vêtements,

Un châle multicolore sur ses épaules voûtées,

Laisse une trace boueuse dans l’immaculé.

Ses cheveux gris cachant un visage fripé,

Dissimulent larmes par le froid attirées.

A bout de forces, un banc gelé l’appelant

Douloureusement, elle s’y laissa tomber

Un enfant, attendri par la grand-mère pleurant,

Glissa lestement en souriant, jusqu’au banc.

Réchauffant dans ses jeunes menottes,

les mains glacées de l’aïeule éplorée,

Murmura à son oreille compatissant,

Ne pleure pas mamie, je t’aime pour la vie.

 

 

Et voici que Cathy nous confie ce matin son poème, révélant tant de notre société de l'absurde... : 

 

 

2:  Absurdité quand tu nous tiens !!

 

 

Est-on absurde par calcul, par intérêt ?

Volontairement ou sans faire exprès ?

Manipulation ou propos insensés,

Comment considérer l’absurdité ?

 

Les exemples sont nombreux,

Et pas toujours joyeux.

Certains peuvent nous faire rire.

D’autres ressembler au pire.

 

Jeter de la nourriture alors que tant ont faim.

Cadeaux de charges employeurs… à qui paye le moins !

Faire œuvre de vengeance en trompant son conjoint.

Boire pour oublier attendant qu’aux poules poussent des dents.

Installation d’éoliennes dans une plaine sans vent.

Accorder un temps précieux aux réseaux sociaux,

Puis se plaindre d’un manque de communication.

Sens giratoires avec feux tricolores : vive les bouchons !

La remise en question est pour les imbéciles.

L’enfant de la dernière chance pour couple en péril.

Prier le dimanche, pécher le lundi.

Etendre son linge sous la pluie.

 

L’illogisme des décisions absurdes

Est malheureusement à la portée de tous.

Motivées par la peur, le doute ou la bêtise,

Le manque de courage ou de réflexion,

L’incompréhension, la désocialisation,

Encouragées par le silence, la solitude ou la folie !

 

De tout ceci, mieux vaut en rire,

Plutôt que dépérir.

Laisser la part aux humoristes,

Plutôt qu’aux anarchistes.

 

Sous forme rationnelle

Les rois de l’ironie

De ces actes sans cervelle

Sans jugement, ni mépris

Nous servent tout un panel.

 

Les mots de leur esprit

En tout bien, tout honneur

Miment les idioties

De nos sautes d’humeur.

 

Se moquent de nous

Et peut-être d’eux-mêmes ?

Tout en se distrayant

Tout en nous amusant !

 

 

 

Un poème arrive à son tour, crée par Giselle sur le thème de l'éphémère : 

 

 

3-EPHEMERE

 
Là, aux abords de la ville, un terrain vague
Vague à l'âme de la ville, enlaidie, blessée,
Envahie par les déchets d'une humanité gaspilleuse,
Consommatrice de biens nouveaux, à l'excès.
Là, gisent chaises unijambistes, fauteuils étripés,
Vélos rouillés, baignoires percées, poupées désarticulées.
Quelques restes d'une cabane, gravats et pierres entassés racontent
Que les hommes ont démoli et oublié de reconstruire.
Il devait y avoir un jardin, ici, sous ce désordre d'immondices.
Un petit tertre épargné, s'est coiffé d'herbe drue,
Vaillante, arrosée au gré de la pluie.
Un îlot de vie, apparu dans cette anarchie, ce chaos monstrueux.
Le regard s'y accroche, suit les tiges encore ténues et s'émerveille.
Là, à fleur de la touffe épaisse, un bouquet d'iris violets
S'épanouit,  frémissant au vent.
Le regard contemple, subjugué par tant de simple beauté,
Par cette vie spontanée, préservée secrètement,
En dépit d'une scène poussiéreuse et morbide.
Le regard, intensément  grave dans sa mémoire,
Le tableau qu'il sait éphémère. comme toute vie,
Mais qui a eu le mérite d'exister.
 

 

 

 

Cette fois-ci, Gisèle nous propose un poème en mode "rions un peu"...ce qui ne fera pas de mal par les temps qui courent...

 

4-CORRESPONDANCE

 
 
Une fois l'an, à la Saint-Valentin,
Le bal réunit tous les jeunes du patelin.
Ce jour-là, Melle Corres et M.Pondance s'y sont rencontrés.
Ma belle, tu corresponds à l'idée que je me fais d'une Dulcinée.
Tu es bien jolie avec  tes cheveux roux dit M. Pondance.
M'accorderas-tu cette danse ?
Je ne puis répondit Melle Corres, j'ai un cor au pied.
Dommage, dit M. Pondance, j'aurais bien voulu être ton cavalier.
Maintenant, je dois partir, dit M. Pondance, je prends le train
Et cela ne peut attendre à demain,
Je ne dois pas manquer la correspondance.
Ma poule m'attend qui pond d'abondance.
Quand le coq vocalise son cocorico, c'est que la poule a pondu.
Si je ne ramasse pas ses oeufs, la poule, vexée, ne pond plus !
J'ai une idée dit M. Pondance
Echangeons une correspondance.
Cela me sied répondit Melle Corres.
Pendant ce temps, je soignerai mon cor au pied.
La prochaine fois, promis, je t'accorderai toutes les danses.
Melle Corres et M. Pondance entretinrent une passionnée correspondance.
Comme à la fin ils s'épousèrent,
Les échanges épistolaires cessèrent.
Mais la correspondance, d'une autre manière continua
Et leur union perpétua
De nombreux petits billets doux.
Comme leur maman, tous ont les cheveux roux.
A leur tour, Ils échangent avec leurs grands-parents Corres et Pondance
Une chaleureuse correspondance.

 

5-Un coup de gueule, cela fait du bien, même en rimes !!!!

N'est-ce pas Egoline, auteure de ce texte intitulé "Qui es-tu " ?   

 

 

Qui es tu, toi, l’ennemi des humains ?
Quel est le monstre venu du levant
Qui t’a conçu, serpent venimeux ?
Pour nous abattre, nous éliminer,
Semant dans le monde, peur et mort certaine.
Te cachant derrière ton invisibilité.
Ricanant j’en suis certaine,
De nos vains efforts pour t’éviter.
Moque toi mais tes jours sont comptés.
Une nouvelle arme est née,
De nos chercheurs tant dévoués.
Pas à pas, dans le silence de leurs labos,
Courbés, l’œil collé au microscope,
Ces hommes et femmes sans relâche,
Te vaincront. Ta mort est programmée.
Bientôt, ne t’en déplaise,
Nous relèverons l’échine,
Le poing levé, les dents serrées,
Nous avancerons, nous chanterons,
Le chant de la victoire, l’hymne glorieux
De nouveaux jours heureux.

 

 

Conçu un peu comme un haïku, et doté de jeux de mots, voici un poème original et intéressant, de Lina :

 

6-Lire-et-taire, ce mot divin...

 

 

T’aimer Maudit vin
Jusqu’à l’ Ivresse.

Je Plane et Paresse
Dans des Maux divins,
D’où mes Mots dits,
Vains...

 

 

Aliana nous propose son poème ici :

 

7-Ode à la vie 

 

L'éternelle course du temps
mon âme
Souffle sur nos corps seulement
mon âme,
Et donc tant de pleurs, de rires
mon âme
A jamais dans nos souvenirs
mon âme
La beauté du monde nous prend 
mon âme
La beauté du monde nous rend
mon âme
Si nous sommes de passage
mon âme
Quel sera notre message
mon âme
Et au moment de notre envol
mon âme
Nous verserons notre obole
mon âme
Sourires et tendres baisers
mon âme
Dans le coeur de l'Humanité

 

Et puis voici la forêt virtuelle de janvier, où Lina inaugure ici les textes de la nouvelle consigne, proposant un très joli et délicat " Babil des bouleaux"  : 

 

Joli bouquet de troncs blancs et feuillage léger, là où la tondeuse ne passe
pas, le trio trône sur un cœur d’herbes folles. Affrontant le chaud, le froid, la
pluie et le vent, ils grandissent et se fortifient au fil des ans.
Que se racontent-ils ? Vous l’ignorez, vous pensez même qu’ils ne
communiquent pas… et si c’était vrai, oseriez-vous le confier à
quelqu’un ? Imaginez ça un instant… vous seriez considéré comme fou à
lier, on vous ferait une réputation d’enfer, ouh là là… n’y pensez pas !

Eh bien… croyez ce qu’il vous plaira, je m’en fiche, moi, je vous dis qu’ils
se parlent, je les ai entendus !
Quand je faisais la sieste entre leurs troncs, j’ai entendu le plus petit se
plaindre qu’il avait des bestioles entre ses racines et que ça le chatouillait
par là-dessous. Tellement, tellement que ça le faisait rire. Il essayait bien
de se secouer, ses branches bougeaient mais ses racines, pas d’un quart
de poil et finalement ça l’agaçait, il riait mais jusqu’aux larmes avant de
s’habituer et de se résigner.

Alors ses deux compères sympathisant à sa calamité lui racontaient des
histoires pour qu’il oublie un moment son infortune. Le bouleau pourpre, plus
grand que les deux clairs, leurs raconta que les vaches du pré d’en face
couraient toutes, la queue en l’air, il ne savait pas pourquoi, mais supposait
qu’elles faisaient la course pour désigner la gagnante comme reine du troupeau.
Et les blonds y allaient de leurs suppositions, plus farfelues l’une que l’autre et
ils riaient tous les trois de bon cœur. Le bouleau serein racontait les visites
récurrentes d’une paire de moineaux et le nid qu’ils bâtissaient au creux d’une
de ses fourches. Il disait que ça le chatouillait agréablement que c’était
bien léger de porter ce petit nid. Bien sûr ils savaient et profitaient tous de
leurs gazouillis et petits cris. C’était le premier nid qui se logeait dans ce
grand bouquet. Le petit blond chatouillé des pieds se consolait en écoutant les
histoires des copains mais dans ses radicelles si sensibles, les guili-guilis
revenaient le faire rire, et rire encore jusqu’à le faire pleurer.

Et couchée là, tout près de moi je vis une souris sortir d’entre les herbes,
mignonne, toute douce le museau pointé vers le haut elle reniflait peut-être
ma présence, je n’ai pas bougé, elle a filé. J’ai entrepris de découvrir son trou
et l’ai froidement rebouché d’un galet, j’ai froissé les herbes autour pour bien
lui dire qu’elle n’avait plus de palais. Je ne l’ai pas revue et je suis bien
certaine qu’elle aura trouvé une autre galerie ou nicher.

C’était en juin, le soleil était doux, mes bouleaux chantaient, frémissants
dans la brise, ça voletait dans les feuillages où je baladais un regard
paresseux en me réveillant.

J’ai dû rêver, non ?

 

Vendredi, lors de la visio, j'ai réalisé que je pouvais aussi participer aux ateliers...Aujourd'hui je me suis donc aventurée dans la forêt virtuelle : 

 

 

J'avance dans le sous-bois. Cherchant d'où proviennent ces gazouillis, qui résonnent d'arbre en arbre. Le chemin serpente devant moi puis disparaît, pour réapparaître à nouveau, jeu de cache-cache...destiné à moi uniquement ?

 

Des parfums délicats s'exhalent des buissons que je froisse au passage, m'attendaient-ils ? Prétention humaine de se croire ainsi l'unique objet de l'attention végétale.

Enfoncée à présent dans la cathédrale verte, mes yeux me portent plus loin. Là-bas, des rais de lumière, une clairière trace un tableau paisible. Petite brise transportant des promesses olfactives encore discrètes.

Désormais je fais corps avec la forêt, mon hôte provisoire. Caresser les feuilles au passage, sentir sous mes doigts un contact qui va du velouté à l' urticant. L'écorce d'un jeune chêne vert telle une poignée de mains entre êtres vivants.Succession de mille et une sensations tactiles, également auditives, olfactives et visuelles. Si présentes, que je décide de m'arrêter là, dans la clairière enfin atteinte, sur une vieille souche. On dit que c'est une forêt primaire. Au sol, tapis intemporel mélange de feuilles mortes, de mousse, de cailloux. L'humidité partout présente et invisible.

Devant mes pieds, des colonnes silencieuses de rampants minuscules s'affairent. Je suis chez eux. Certainement ai-je sacrifié un bon nombre d'entre eux en progressant sur le sentier. Seul compte l'intérêt général de la colonie, alimenter, déplacer, construire, encore et toujours l'élan vital autant présent dans ces insectes que dans le cœur des humains.

Un trou discret en face de ma souche révèle la présence de petits rongeurs, sont-ils dans leur terrier, ou ma seule intrusion les aura incités à se cacher plus loin ?

Un couple de randonneurs déboule soudain dans ma clairière. Dans ma clairière ? Je mesure à cet instant le sentiment d'être envahie, comme lésée de mon espace. Après le salut réglementaire entre marcheurs même du dimanche, les voici qui s'éloignent en direction du monastère, plus haut.

Récupérant ma parcelle de forêt, les odeurs et les sons reprennent leur charme de plus belle.

 

Envie de toucher, à l'aveugle, comme pour mieux m'imprégner de ces instants uniques, cette grosse pierre, quelques feuilles rivalisant de nuances de verts. Symphonie muette et visuelle. Suivre les lignes concentriques de ma souche, autant d'années de croissance de l'arbre qui n'est plus.

Quand je ne serai plus à mon tour, que restera-t-il de mon bref passage sur terre, aurai-je su contribuer au bien de la fourmilière à laquelle j'appartiens, saurai-je accueillir les visiteurs aussi délicatement que je le suis ici ?

 

Véronique

 

Quelqu'un vient de s'aventurer dans notre forêt virtuelle de trente minutes quatorze... Il s'agit de Marie, dont je suis assez fière de publier ici le texte : 

 

 

Encore une journée confinée… et ce soleil de mars qui donne tellement envie d’être dehors à la terrasse d’un café…

Oublions ça, il faut penser à autre chose.

Je sors du lit, j’allume la machine à café, je prends ma douche et le petit-déjeuner, J’allume mon ordinateur.

Comme chaque matin. Je me prépare à une nouvelle journée de télé-travail.

Le temps que le logiciel de visio conférence charge, je rêve d’être dans une forêt. Je suis en train de marcher entre les arbres, loin du Virus, des informations incessantes partout et de toutes ces interdictions qui entament, chaque jour, un peu plus de notre liberté.

Je reviens à ma respiration, une fois, deux fois, j’inspire, j’expire, et je revois la verdure, la lumière entre les arbres et le chemin de terre battue devant moi.

Je me sens merveilleusement bien dans ce quasi silence. Seuls les petits piaillements de quelques oiseaux cachés dans les arbres chantent. J’ai envie de fredonner avec eux. Je sens le poids de mes pieds au sol, j’aime ce contact avec la terre, Je me concentre sur le son des petits cailloux qui frottent contre mes baskets. Je sens l’odeur humide des feuilles encore couvertes de rosée.

Je sens sur ma peau l’agréable fraîcheur de cette brise matinale. Pourtant je n’ai pas froid. Cette année, les températures de ce mois de mars sont plus élevées que la normale. Qu’est-e que ça va être, cet été !

Drôle d’année, 2020 ! Le monde a si vite changé… Que va-t-il devenir après ça ?

Heureusement, le confinement a aussi des avantages : la nature reprend ses droits. Il y a des animaux sauvages en ville et des oiseaux rares dans les banlieues parisiennes ! Les gens ont changé aussi. Un incroyable élan de solidarité s’est créé en si peu de temps…

Je me suis égarée… Mon ordinateur a enfin fini de charger le logiciel. Je me connecte pour prouver que je suis bien présente au travail. Quelle ironie…

Je m’autorise à rêver : j’ai besoin de me concentrer sur ma forêt imaginaire et de voir les arbres comme si j’y étais. J’ai besoin de la nature… comme je n’ai le droit de sortir qu’une heure par jour avec mon attestation signée dans mon sac à main, je me garde cette heure pour la fin de la journée. Cela me donne l’illusion d’avoir eu une belle journée bien remplie dehors quand je rentre chez moi.

Cela fait deux semaines que le monde entier est à l’arrêt. Cela me paraît interminable… je ne sais pas combien de temps je devrai me connecter sur un ordinateur au lieu d’aller sur mon lieu de travail, combien de temps l’accès au bord de mer et aux espaces naturels sera interdit, combien de temps encore nous devrons ronger notre frein.

Mais je décide d’oublier… je me concentre sur ma respiration, une fois, deux fois, j’inspire, j’expire, et je suis au milieu de mes arbres, j’entends le chant des oiseaux, je sens mes pas sur le chemin de terre battue.

 

Et je vais mieux.

 

 

Gisèle est également venue faire un tour dans notre forêt virtuelle, merci à toi  : 

 

Chez moi, il n'a pas neigé ; merci pour ces belles balades en forêt, je vous accompagne. Les feuilles mortes crissent et s'envolent sous mes pas, poudrant mes chaussures d'une fine pellicule grise. Dans le clair-obscur de la forêt, la nature prend tout son sens et tous ses droits avec ses bruits, ses odeurs Je ne fais que passer, j'écoute, je m'imprègne, je me régénère.

  • Gisèle -

 

II-Nos textes de la consigne du 20 février 2021

Vous avez écrit de super textes, merci merci, je me fais une joie de les publier ici ! 

 

Tout d'abord voici celui de Françoise, très réjouissant, à partir de l'image de la cellule humaine :

 

 

- Allez… suis moi Agathe, n’aies pas peur !

 

- J’ai pas peur Firmine, j’ai pas peur !

 

- La tête qu’ils vont faire quand ils s’apercevront que nous sommes sorties du cadre. Je m’en réjouis à l’avance.

 

- T’as raison Firmine !

N’empêche que t’as eu une sacrée bonne idée. J’en pouvais plus moi aussi de rester figée sur cette toile avec les autres taches qui se la pètent.

 

- Ouais !, mais le pire c’est le soit-disant artiste peintre !

T’as vu comment il nous a reproduites ? On ressemble à deux rascasses ! Quelle horreur ! Et il nous a placées dans le bas du tableau, juste pour meubler. Ça n’avait aucun sens !

 

- Je confirme !

 

- Et tous ces gens dans la galerie qui nous observaient sans rien comprendre !

 

- Ben, de toute façon ils venaient juste pour boire un coup pardi !

Mais dis-moi Firmine, tu sais où on va atterrir maintenant?

 

- Heu...Ouais...on va sonner chez Roselyne !

 

- ?

 

- On va lui demander qu’elle nous trouve un créneau sur CULTUREBOX.

Là au moins on aura de la reconnaissance. On sera au chaud, en bonne compagnie et on tournera en boucle.

 

- T’es géniale Firmine !

 

- Je sais !

 

Françoise

 

Voici à présent le texte de Marie, toujours en lien avec l'image de la cellule humaine, un régal :

 

 

Notre nouveau Maire, Joseph Pinon, est un peu fou mais tout le monde l’aime bien. Avant, c’était une ville banale, inesthétique et triste à mourir. Il n’y avait rien d’autre qu’un bar, un magasin général, quelques petits commerces locaux et un marché le dimanche matin. Pas de cinéma, pas de boîte de nuit, mais on avait heureusement une petite bibliothèque…

Il a complètement transformé notre ville…

Dès qu’il a pris ses fonctions, il a fait repeindre la Mairie aux murs complètements défraîchis. Il a transformé la place toute entière à peu de frais, avec de magnifiques pots de fleurs et des allées décorées de petites pierres. On peut y prendre une pause au milieu de la nature après le travail…

Un mois plus tard, Joseph Pinon a décidé que cette ville avait encore besoin de quelques aménagements, d’une touche d’originalité. Il voulait apporter de la joie, de la gaieté.

Au bord de mer, il y a deux espèces de frontons un peu bizarres. Il a demandé à des maçons de leur donner une forme qui rappelle un peu les constructions dans les jeux vidéos d’aujourd’hui. C’est très réussi, les deux pontons de couleur jaune ressemblent à des objets pixellisés. Un petit clin d’œil à la jeunesse, dit-il dans certains discours… Vu depuis une photo satellite, c’est plutôt surprenant. Notre regard est tout de suite porté vers les pontons et la mer.

Joseph Pinon déteste les lignes droites : il a eu l’idée de modifier les mobiliers urbains dans le parc, situé à droite si on regarde depuis la mer. Il a fait mettre de grandes jardinières aux formes allongées et aux contours arrondis. Il a fait installer de nombreuses plantes rares avec des panneaux indiquant l’origine, l’histoire et et les bienfaits de chaque plante. La ville possède maintenant un très joli parc botanique. Il attire de nombreux visiteurs chaque année, même en hiver.

Les enfants adorent y aller avec leur parents, les naturopathes ont un nouveau paradis où imaginer les nouvelles synergies d’huiles essentielles qu’ils pourront proposer à leurs patients, les professeurs de yoga peuvent y organiser des cours en extérieur. Tout se passe dans ce parc : Qi Gong, groupes d’artistes, un groupe de mamies qui tricotent sur l’herbe ou autour des troncs d’arbres, des musiciens de la fanfare locale qui répète de temps en temps au soleil…

Joseph Pinon est un grand supporter du football français. Il est intenable les soirs de grande finale, quand la France est à la limite de perdre… Ses nerfs sont mis à rude épreuve mais il se régale à chaque match… Alors pour s’amuser un peu, il a fait faire une jardinière qui ressemble à un ballon de football. On le voit très bien depuis le ciel.

Il ne s’est pas arrêté là : il a fait faire un autre bâtiment qui ressemble étrangement à ce ballon de foot jaune et or, près de la nationale. C’est un parking dont le toit est un jardin : il a fait mettre des allées de sable, et plusieurs espaces avec des jonquilles. Sur la photo satellite, dont il a fait faire un agrandissement pour son bureau, l’imitation est très réussie.

Au centre de la ville, un bâtiment circulaire a été construit pour remplacer la petite bibliothèque vétuste aux livres racornis. Les murs sont couverts de bougainvilliers rouges. Il y a de nombreuses fenêtres, qu’on ne voit pas sur la photo. Il faut imaginer l’intérieur, très lumineux, les étagères d’un blanc presque transparent qui laissent passer les rayons de soleil, les murs bordeaux et blanc… Les collections ont été renouvelées, on a acheté du mobilier déplaçable selon les besoins et aux contours arrondis pour donner une impression de fluidité. Des touches de couleurs ici et là apportent du tonus à ce lieu dans lequel on aime se poser, lire, regarde un film, écouter de la musique, jouer sur le piano libre accès…

Il y a même un espace jeux vidéo, un atelier de réparation de vélos, des cours de couture. Il y a de nombreuses manifestations culturelles. L’école de musique, installée dans le même bâtiment, propose de nombreux petits concerts. C’est un véritable lieu de vie. J’aime m’y installer avec mon petit café, sentir l’odeur des bougainvilliers au printemps, écouter les notes de musique à travers les portes des salles de cours… Le toit du bâtiment est accessible au public, protégé du soleil par des arbres qui résistent à la chaleur, très bien entretenus par les services municipaux. La vue sur la ville à 360° est exceptionnelle.

Le Maire a eu la bonne idée de mettre des pommiers, avec son espèce favorite de pommes, les Red Delicious. On peut en prendre quelques-unes si on le souhaite. Les habitants sont plutôt respectueux, il n’y a eu à ce jour aucune dégradation dans ce bâtiment. Quel plaisir de s’y promener, d’imager que le temps est suspendu… On se ressource avant de rentrer chez soi.

Quand on regarde la ville depuis la mer, à gauche, on voit une sorte de grand truc violet. Encore une idée originale de Joseph Pinon… C’est une immense boîte de nuit à ciel ouvert, chauffée en hiver avec un système écologique à basse consommation d’énergie. C’est également ouvert la journée. Les gens peuvent y jouer aux jeux d’extérieur, la grande roue, les manèges, les jeux de tirs, les attrape-nigauds et les chasses aux canards en plastique pour les enfants. En fin d’après-midi, le lieu change petit à petit, les leds s’allument… Le soir, la musique est mise à fond et les boules à facettes font leur apparition. C’est la fête jusqu’au petit matin…. Les leds ressemblent à de grandes guirlandes de Noël violettes. De nombreux touristes viennent à toute heure de la journée.

Joseph Pinon a également fait construire un cinéma et de nombreux locaux partout dans la ville pour les petits commerçants. Tout n’est pas concentré au centre-ville avec rien autour, Les habitants de chaque quartier trouvent à proximité de chez lui de quoi se procurer les objets de première nécessité et de la nourriture de bonne qualité.

Tout au fond, aux limites de la ville, la nationale est protégée par des anti-bruits. Il y a deux embranchements rejoints par une sorte de grande rocade. Au milieu, il n’y avait rien de spécial. Le Maire s’est associé avec la communauté d’agglomération pour y faire installer un jardin participatif géant, avec un système d’arrosage à grande échelle. Les gens peuvent y planter leurs fruits et légumes dans un petit lopin de terre qui leur est réservé. Chacun peut échanger avec son voisin le produit de ses récoltes. La ville a pensé aux piétons : il y a de nombreux bus qui vont jusque là-bas tout au long de la journée.

Plus loin, c’est le retour à la normalité… C’est de là-bas que les autres viennent, pour vivre une journée exceptionnelle à Utopia City.

 

Marie

 

Sur la consigne du portrait chinois...mais qui est-ce donc ? A vous de deviner !!! Merci Françoise...

 


PORTRAIT CHINOIS
SI C’ÉTAIT :

UN ANIMAL : un éléphant

UNE COULEUR : rouge

UN OBJET : une carafe

UN LIVRE : « d’ici ou d’ailleurs »

UN PLAT : un cassoulet

UNE FÊTE : la procession des géants

UN MOMENT DE LA JOURNÉE : la nuit

UNE VILLE : Châteauroux

UN SENTIMENT : la colère

UNE CHANSON : « la solitude »

 

Et puis voici le texte d'Egoline, très inspirée par l'image de la cellule humaine...

 

Quelque part, sur une lilliputienne planète, voguant à l’aventure dans la galaxie :

 

Parcelle rescapée de la planète bleue, un millier de descendants des terriens s’interroge :

-Qu’allons nous devenir ? Notre savoir, nos technologies, dans cet univers inconnu ne nous servent à rien.

En effet, les terriens il y a quelques années, ont réussi ce que beaucoup de lettrés avaient prédit :

« Les pandémies, les guerres bactériologiques, la pollution, le nucléaire, tout cela mal géré par des ambitieux plus intéressés par le profit que par la nécessité de se protéger, ont déclenché le chaos total »

La belle planète terre a explosé …

Seuls les plus prévoyants, émigrés il y a longtemps à l’aide de leur capsule «  LIBERTE » ont pu être sauvés.

Une réunion « à l’ancienne » a lieu :

Le plus âgé, à priori, le plus sage des survivants (LOUIS ) proposa :

-En référence à notre histoire, appelons notre « terre  CELLULE »

-Donnons lui les moyens de fonctionner.

Le silence qui suivit approuva cette proposition.

 

Conforté dans son discours, LOUIS ajouta :

-Je propose, d’énumérer les règles de bases nous permettant de vivre sur CELLULE.

«Nos besoins essentiels, nous nourrir, produire l’énergie nécessaire à notre activité, nous multiplier, mais aussi nous séparer et plus tard mourir » seront à développer au jour le jour.

Qu’en pensez vous ?

Un acquiescement général, agrémenté de quelques sourires suffit à rassurer la plupart.

-Bon, qui s’occupe de trouver à se nourrir ? Quelques volontaires se mirent en route

 

Demain, nous nous occuperons de la suite : c’est à dire « Produire l’énergie nécessaire à notre activité journalière ». Les pros de la mécanique, de l’industrie, en un mot les disciples de MAC GYVER, se désignèrent, malgré les difficultés prévues.

Etaient-ils inconscients ou simplement téméraires ? En tout cas, ils étaient courageux.

 

LOUIS rassuré, ajouta :

-N’oublions pas que pour survivre, nous devrons « communiquer » entre nous quotidiennement, dans le respect mutuel des uns et des autres.

Seront oubliées les jalousies, les traîtrises, les critiques… tout ce qui nuirait à notre entente et à l’amitié.

 

Il va sans dire que les unions, mûrement réfléchies et approuvées par tous, donneront lieu à des fêtes.

Les naissances qui en découleront seront notre gage de survie et notre confiance en l’avenir.

Evidemment, au crépuscule de notre vie, comme anciennement, nous nous éteindrons.

C’est l’histoire de la vie !

 

C’est ainsi que grâce à quelques volontaires courageux « NOTRE CELLULE » origine de l’homme

durant tous ces siècles put être à l’origine de la renaissance d’un embryon de notre si jolie planète bleue.

 

N’est ce pas le but de toute cellule ??

 

EGOLINE

 

Nota bene. Egoline précise : qui aura remarqué que les rôles de ma nouvelle terre "MA CELLULE" a les mêmes rôles que notre cellule humaine ???

 

Et justement à propos de cellule humaine, j'ajoute le texte en mode délire d'une Giselle en pleine forme : 

 

Si c'est vrai, c'est beau, très beau. Je suis fière de porter en moi une telle oeuvre d'art, même si c'est à l'insu de mon plein gré. J'aurais bien aimé être le peintre capable de réaliser une toile d'une telle originalité. Je suis là ,scotchée devant l'écran qui m'a révélé cette merveilleuse image d'un infini de moi-même , ce kaléidoscope merveilleux, aboutissement de mutations aléatoires venues de la nuit des temps, lorsque Cassandre,  enfin sortie de ses rêves divinatoires utopiques, entre :
Viens voir, c'est magnifique ! Regarde ! Sais-tu ce que c'est ? dis-je
Cassandre, n'est généralement pas d'humeur badine.
Elle regarde l'écran et m'adresse un regard malicieux. Inhabituel mais bon...   tant mieux !
Je connais ça, dit-elle :
C'est l'image obtenue par résonance magnétique nucléaire et microscopie par
cryogénie en immersion totale dans un bol de soupe au pistou.
Tu blagues ?
Pas du tout, c'est arrivé au labo quand le stagiaire a fait tomber le microscope
dans le bouillon de culture qui mijotait à côté. Regarde ces belles cellules vertes de pistou, de longs filaments de fromage, de haricots pulvérisés qui se répandent comme des lacs,de macaroni striés qui émergent...
Je ne te crois pas dis-je, d'ailleurs depuis longtemps personne ne te crois plus, Cassandre !
 
Giselle
 
Voici à présent le portrait chinois de Marie : alors, qui va deviner, cette fois-ci ???? 
 

Un jour de pluie, en plein été, au camping. Lucie et Julie s’ennuient un peu. Soudain, Lucie a une idée pour passer le temps…

  • Tiens, et si on faisait un jeu ?

  • Pourquoi pas…Un jeu de devinettes par exemple ?

  • J’ai pensé à adapter le jeu du post-it mais avec le portrait chinois…Je vais décrire un personnage célèbre avec un animal, une couleur etc. Et toi, tu devines !

  • OK !

  • Alors…j’ai choisi un personnage qui ne soit pas trop facile à deviner quand-même sinon ce n’est pas drôle…

  • Vas-y…

  • L’animal le plus proche c’est le renard…Il est rusé et très intelligent.

  • D’accord. Mais à ce stade, ce n’est pas assez…il me faut un peu plus de détails. Continue…

  • La couleur qui lui va le mieux est le jaune, car ce personnage est solaire, lumineux, très sympathique.

  • Quel est l’objet qui le représente ?

  • Je dirais une boîte. Pratique, esthétique, utile. Il en faut toujours chez soi !

  • Bon…Je cale encore. Et un livre ?

  • J’ai une idée : je te donne juste un mot…Etincelle. Et ne sors pas ton smartphone !!!

  • Ca y est ! ça commence à venir ! Continue avec un plat.

  • Un plat japonais…tu veux du salé ou du sucré ?

  • Les deux…

  • Salé : le sushi et sucré : le mochi.

  • Quel est le moment de la journée qui lui correspond le plus ?

  • Le matin !

  • Je sens que je vais trouver…Et une ville ? Même si ce personnage n’y habite pas, ça peut être une ville qu’il fréquente régulièrement. Les gens célèbres, ça voyage beaucoup…

  • New York.

  • Un sentiment qu’il éprouve souvent ?

  • La joie.

  • Et pour finir le portrait chinois…Une chanson ?

  • Sakura. Tu m’excuseras, je connais mal la musique japonaise, je t’ai choisi la chanson la plus connue par les occidentaux.

  • Ca me va...Moi j’ai deviné, mais j’ai vu deux voisins de la caravane d’à côté qui ont tout écouté depuis le début…Ohé, venez boire un coup, et dites-nous si vous avez trouvé avant que je réponde à Lucie ?

Alors ? Qui est le personnage mystère ?

 

       Marie

 

Sur la consigne de la cellule, voici le texte inattendu de Monique. Inattendu car je n'ai pas vu arriver la malice dans ton texte, merci Monique !

 

DANS LA CELLULE

 

Quelle merveille ces cellules humaines ! Quelles richesses de couleurs !

Mais elles sont bien compliquées ! C’était plus simple dans le pangolin ou la chauve souris ! Je n’avais pas le choix, le Grand Ordre nous a demandé d’investir les cellules humaines, il paraît que les humains sont trop nombreux et qu’il faudrait ralentir leur démographie galopante.

Ils se défendent bien, leurs lymphocytes nous attaquent de tous côtés, heureusement qu’il y a les faibles, les vieux, les malades, ceux là on les met k.o. rapidement. Sinon on n’a pas de mal à les envahir, ils n’arrêtent pas de s’embrasser, de se toucher. J’ai vu certains humains porter des masques, j’espère qu’ils ne vont pas tous en porter, notre travail sera plus difficile !

On a pratiquement fait le tour du monde, j’ai croisé des cousins qui venaient d’Angleterre, gonflés à bloc, super rapides à se propager, d’autres qui venaient du Brésil ou d’Afrique du Sud .Quant à moi je préfère rester chinois, je ne renie pas mes origines, j’aime bien les pangolins, des animaux si doux comme les chauves souris, leurs lymphocytes nous ont toujours laissés tranquilles. Mais il faut obéir, devenir des tueurs, c’est le Grand Ordre qui le demande.

 

 

Monique

 

 

Et voici, tout frais pondu, à partir de l'image de la cellule, merci Cathy : 

 

 

Rêve de mariage

Marylène s’admire dans le miroir. La robe vient juste de lui être livrée, mais elle était si impatiente qu’elle n’a pu attendre avant de la porter. Chamarrage de couleurs et de formes. Ses teintes chatoyantes, ses dessins originaux juxtaposés semble-t-il au hasard, créé le vêtement atypique qui la caractérise si bien.

Elle avait remarqué le tissu dans le magasin, son œil n’avait plus pu quitter le brouillon élégant. Sans attendre de vendeuse, Marylène avait déroulé la soie légère cherchant le phrasé polychrome. Mais non, aucune répétition, aucune logique dans le rythme et la disposition des images. Chaque centimètre était une découverte, une nouvelle syllabe dans l’écriture du tableau pictural.

Sur son corps, les formes vivent, enfin. Marylène bouge, tourne, pirouette, admire la légèreté de l’étoffe, le tombé de la jupe, incapable de s’arrêter de danser.

  • Regarde Rouky …

L’épagneul lève un œil distrait.

  • Regarde ta maîtresse comme elle est magnifique, hein mon chien ?

Rouky penche la tête à droite, à gauche. « Qu’a-t-elle donc à s’agiter ainsi ? ». Il se gratte furieusement l’oreille avant de se recoucher.

Marylène continue à le prendre à témoin. C’est sûr, elle allait être la plus belle à ce mariage. Loin d’elle l’idée de voler la vedette à sa cousine, la jeune mariée, mais les paroles de la voyante virevoltent dans sa tête comme l’incroyable robe autour de sa silhouette mince.

  • Soyez attentive madame, sachez que les mariages sont un excellent endroit pour faire la rencontre de votre vie ! Pensez-y !

Marylène s’est étonnée.

  • Un mariage ? Mais je ne connais personne qui se marie. D’ailleurs les gens se marient de moins en moins, alors voyez-vous, ce n’est sûrement pas là que je vais trouver l’amour ! Et puis, à mon âge …

  • Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles !

  • Prétendez-vous que je doive squatter une cérémonie !

  • Non, bien sûr. Vous n’aurez pas besoin de cela !

De retour chez elle en fin de journée, Marylène avait trouvé le faire part dans sa boîte aux lettres. Sa jeune cousine Clothilde convolait en justes noces, et la réclamait comme témoin.

Il n’en fallut pas plus à la quarantenaire pour conclure que la voyante était exceptionnellement douée. De ce jour, la tête emplie des prédictions de la prophétesse, Marylène n’eut plus qu’une idée en tête : briller ! Pour elle, les futures festivités ne se résumaient pas au mariage de Clothilde, mais plutôt à satisfaire son désir d’être un jour à sa place au bras du futur époux de ses rêves. D’où la nécessité absolue de se faire remarquer !

Peu encline à la communication verbale, Marylène dut trouver d’autres solutions. Une tenue vestimentaire lui permettant d’attirer le regard lui parut une excellente opportunité. Aujourd’hui, elle ne le regrette pas !

***

Marylène ne tient plus en place. Elle doit se faire violence pour ne pas porter la robe chatoyante partout. A la maison, au bureau, en promenade, voire chez Clotilde, laquelle lui demande son avis pour tout et n’importe quoi.

  • Que penses-tu de mes chaussures, ma coiffure, mon maquillage, mes boucles d’oreilles ?

  • Mmmh !

  • Ça veut dire quoi ? s’offusque Clotilde de si peu d’aide de sa part.

  • Rien ma chérie, tout est parfait. Tu vas être parfaite !

  • On dirait que tu dis ça pour me faire plaisir, que tu t’en fiches !

  • Mais non, pas du tout. Tu es très belle, ne t’inquiète pas !

Elle pique un baiser sur le nez de sa parente, avant de disparaître, ayant paraît-il d’autres chats à fouetter.

C’est une semaine avant la fête que tout dérape. Marylène a fait une erreur. Une erreur fatale. La veille après avoir paradé dans tout l’appartement vêtue de LA robe, elle l’a déposée là. Sur le bras du fauteuil. N’a pas pris le temps de la ranger dans sa housse, n’a pas anticipé la catastrophe. Se sait impardonnable ! Constater désormais le tapis du salon constellé de débris de soie colorée, lui arrache un cri d’horreur.

  • Mais qu’est ce que … ? Mais qui ? Mais, mais … Non, je le crois pas ! Rouky ! C’est toi qui a fait ça ? C’est pas possible, non, je ne peux pas croire que ...

Le dit Rouky, visiblement apeuré par la colère de sa maîtresse tente désespérément de glisser sous le canapé du salon. Signe évident de culpabilité. Du moins pour Marylène. Elle, trépigne, hurle au ciel son désespoir, son rêve de séduction brisé. Enervée, elle attrape le pauvre animal par son collier, le traîne sur le balcon, l’y enferme.

Elle s’en veut. Savait. Connaissait le penchant de Rouky pour dépenailler tout ce qui portait à la portée de ses jeunes dents. Il lui avait déjà détruit trois paires de mules, cinq paires de chaussettes, et s’était attaqué avec appétit à ses Louboutin retenu de justesse par une Marylène menaçante. Le scenario était le même à chaque fois. Il prenait son air triste, les oreilles tombantes, l’œil mouillé et Marylène craquait. Elle s’excusait, consolait d’une caresse et d’un baiser sur le poil doux. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle mouille de ses larmes le patchwork artistiquement anarchique, pleure son rêve déchu et son célibat ad vitam aeternam. La voyante l’avait prévenue, c’était maintenant ou jamais !

Epuisée, Marylène finit par sécher ses larmes, ouvrir la porte à Rouky qui se jette dans ses jambes pour lui faire la fête. Sa maîtresse n’a pas la force de le repousser. Après tout, ce n’est qu’un chien, c’était à elle de faire attention.

Trouver une solution ! Vite ! Dans l’instant elle réagit cognitivement, réfléchir lui est impossible. Elle ramasse les chutes de tissu, des petites, des grandes. Les étalent hâtivement sur la table de sa cuisine débarrassée pour l’occasion de tout ce qui y traîne d’ordinaire d’inutile. Rouky pensant à un jeu, saute autour d’elle sans qu’elle en fasse cas.

  • Voyons voir, ce morceau doit aller … ? Là ! Non pas possible, plutôt ici ! Ah mais non, je suis nulle !

Au bout d’une heure, elle doit l’admettre, il n’y a plus rien à tirer de ce kaléidoscope tant admiré. Plus aucun charme. Elle s’étonne de ne pouvoir retrouver l’élégant dessin. L’absence d’organisation ressenti lors de sa découverte au magasin, lui semble désormais hyper hiérarchisé, contrôlé, réfléchi. Il ne suffisait pas d’accrocher les morceaux dépecés n’importe comment. Que nenni !

Seule solution, retourner à la boutique, racheter le tissu, refaire la robe. Le temps d’y penser, Marylène attrape son sac à main, ses lunettes de soleil, son parapluie et son chien. La voilà repartie. Une demi-heure plus tard, c’est le coup de grâce. La vendeuse explique. Elle a été dévalisée, tout le monde voulait cette soie sauvage au graphique si particulier. Il ne lui reste plus qu’un petit mètre, insuffisant pour refaire une robe.

La marche a toujours permis à Marylène de mieux réfléchir. Chemin faisant, une de ses idées folles a germé dans son esprit. Plus folle que toutes celles qu’elle a eu jusqu’à présent, pourtant pas piquées des vers.

  • Ce n’est pas grave mademoiselle, je prends ce dernier mètre de tissu !

  • Oui après tout, vous pouvez toujours faire une jupe !

  • Une minijupe, voulez-vous dire ?

  • Euh ! Je ne sais pas, vous savez moi, la couture …

Marylène ne s’attarde pas à discuter avec la fille, elle a un rendez-vous important à prendre. La semaine à venir va être bien occupée, ça c’est sûr !

Jour de mariage

Clotilde s’inquiète. Dix fois elle a appelé Marylène sans succès. Elle se voit déjà devant l’autel, sans son témoin, les invités les yeux rivés sur la porte de la mairie plutôt que sur les mariés prêtant serment.

  • Mais qu’est-ce qu’elle fout ??

  • Tu aurais dû choisir quelqu’un d’autre ma chérie, tu sais comme elle est fantasque !

  • Merci de me rassurer Maman ! Franchement, tu crois vraiment que c’est le moment de me dire un truc pareil !

  • Ça fait une semaine que tu ne l’as pas vue, tu aurais pu te méfier !

  • Arrête s’il te plaît, je vais pleurer !

  • Tu ne peux pas voyons Clotilde, ton maquillage allons …

15 h 00 – Entrée à la mairie

Le visage blême, Clotilde s’avance vers le Maire. Lui, sourit bêtement, heureux qu’il se passe quelque chose dans sa commune. De Marylène, toujours pas de nouvelles. Les invités sont là, en tenue d’apparat, les chaises grincent lorsqu’ils s’assoient tous en même temps. Le marié les yeux écarquillés ne comprend pas la mine défaite de sa future. Elle lui glisse discrètement « Marylène » avant de prendre place à son côté. Jérémy tourne la tête en tous sens, comprend.

Malgré la défection d’un des principaux acteurs de l’événement, le maire attaque les recommandations d’usage. Arrivé à la deuxième phrase, il est interrompu par des cris. Il croit comprendre qu’on empêche l’entrée d’une personne dans l’enceinte de l’hôtel de ville. Il stoppe son laïus, attend le retour au calme. Qui ne vient pas. Au contraire.

Marylène vient de faire irruption dans la maison commune. A chacun de ses bras est accroché un policier municipal, sans qu’aucun n’ait réussi à la retenir.

  • Je suis le témoin de la mariée, laissez-moi entrer nom de Dieu !

Les bigotes se signent, les hommes se marrent, les enfants se moquent.

  • Marylène ! s’offusque Clotilde, mais tu es nue !

  • Nue et un peu ivre j’ai l’impression ! précise le marié à qui on n’a rien demandé.

  • Ivre d’accord, nue pas complètement ! répond l’incriminée. Eh, qu’avez-vous à me regarder comme ça tous, vous ne connaissez pas le body painting ? C’est vrai que dans ce bled paumé !

Sans attendre de réponse ni de commentaires, Marylène vient se poster à côté de Clotilde, dévoilant aux regards curieux de la foule assemblée, son dos, ses jambes, et son postérieur couvert des graffitis aux couleurs de la robe déchirée.

Le maire, perturbé par la face sud de la cinquantenaire ô combien peinturlurée, reprend son discours solennel avec difficulté. Il bégaie, oublie les noms, les prénoms, bute sur les mots. Marylène sourit, Clotilde a honte, le marié s’efforce de rester sérieux, le public gronde. L’officier du ministère public ne peut empêcher son regard de vagabonder sur le corps aux formes voluptueuses. Le tissu peint avec délicatesse sur la peau mate du modèle met en lumière les courbes harmonieuses. L’intimité dissimulée derrière le coup de pinceau précis de l’artiste évoque un fruit à graines fécondes, ses seins couverts de fleurs multicolores, pensées suggestives qui font rougir le maire et déclenchent maints bavardages dans l’assemblée. L’admiration lue dans les yeux de l’homme fait battre le cœur de Marylène qui défaille. Surtout que Monsieur le Maire est bel homme, la cerise sur le gâteau … de mariage !

C’est finalement à son bras que Marylène fera une nouvelle entrée remarquée à la mairie six mois plus tard, lors de ses propres noces … en robe blanche !

 

 

III-Tautogrammes et excipits du 14 mars

Et hop, à peine quatre jours après la nouvelle consigne, vous avez déjà pondu des pépites, ( des tautogrammes pour le moment ), que  je dépose ici : 

 

1-Consigne tautogramme, Françoise inaugure en S : 

 

Serge salue Solange.
Solange séduite sourit.
Serge soulagé slame:  « super smile Solange ! »
Solange surprise sursaute.
Serge se sent stupide.
Solange scandalisée s’éloigne.
Serge sonné s’effondre.
Survivra-t-il ?
Snif ! Snif ! Snif !
Saperlipopette, situation scabreuse.

 

2-Puis, voici Annie qui nous propose son premier texte en F, par ici : 

 

Dans un fourré, une fleur frêle et un frelon flirtent sur une feuille.

 

3-Et Lina évoque un "Amour bohême", entièrement en B : 

 

Boomerang - baguette-magique. Bonhomme à bâbord et belle Boélanne !
Bi-ex-bannis, babas, sans berlue. Bouleversante bourrasque, bégaiements ... 

Ballotage Beau brun ? Bigame ? ...   Bigrement bizarre !!!
Pas bras ballants ... Bilan ! ... ni bobard, ni balivernes, ni baillons !
Bannir brusquerie, barricades, boucliers. Biffer bagarre, blasphème, bourrade... 

Bifurque Baron ! Baluchon bientôt ! But ? Bonheur ! ... Pas bévue. 
Bienvenue... Bans, bagues, banquet, bal, si bruine... bâches !
Banjos, binious, Brel, Brassens, Bachelet, Berger, Barbara ... 

Baguenauder... boussole, bateau blanc, bonace, beauté bleue.
Balkans ?... Baltique ?... bof !! ... Brésil, Botswana, Bénin, Burundi ?
Barrissements, bourrins bariolés ... Bivouac, baobabs, babouins, boas, bubales
Berges balnéaires, bikini, bronzette, bavardages... 

Budget ? ... besogne ! bosser !  Boulot ? Boulanger, berger, bouvier...
Bouquetière, buandière, balayeuse... ou braconniers, bohémiens. 

Berline, bolide ? ... Bah ! ... bicyclette, bagnole beugnée ou balzan, bourricot ... 
Building, bastion ? Bâtir bicoque, bousillage ou brouette, briques, béton… badigeon.
Baignoire, buffets, banquettes, bahuts. Bibelots, bouquins, bougies, babioles...
Bouquets, bambous, bégonias.
Bébête ? Briard, barzoï, beauceron, berger, braque ... 

Boulevards, bitume ? Bof ! bocage, blés blonds, boutons-d'or, brindilles, bleuets,
bosquets, bouleaux, broussailles, bruyères, bulbes et bourgeons... 
Boucan bourgade ? ... bruissements blaireaux, belettes ... Bourdonnements bestioles
bigarrées, bêlements brebis... Bouvreuils, basse-cour, bergeronnettes. 

Besoin bien-être ? Bien-sûr ! Butiner ... badiner ...
Bazarder blouson, boucle, blue-jean, baskets, breloque
Balancer blouse, bracelets, bijoux, ballerines, baisser bretelles...
Bras bercer, baisers, bustes balancer, bises, bassins bouger ...
Bénédiction... Bipède-bicéphale ... Béatitude, bredouiller, blottir, bailler.  

Brrr! Brumaire ; blizzard, brume, brouillard ... Bûcher brûlant, bouffarde, bons blues...
Bricelets, brioche, Brandy... Bouillottes, burnous, bonnets, bottes ... boules-de-neige 

Barbu! ... pas bedaine ni bourrelets ! ... becter sans bâfrer ! ...
Bisques, bouillons, bettes, bolets, brocolis, beurre béchamel ;
biftecks, boudin, brochets, bourguignon; basilic, betteraves, batavia.
Bons breuvages ... bière brune, blonde, bourgogne, beaujolais ... 
Bavarois, baies, babas, bigarreaux, brugnons, bananes… 

Beaucoup boulotté ?  ballonnement     Ballonnements ? ? ?
Bébé-Bouture... bravo ! Bambin bouclé, berceau, broderies, bavoirs, biberons...
Berceuses, baptême. Balbutiements, bulles, b.a.-ba, bêtises, bonbons.
Bascule, billes, balançoire, bilboquet, bidons, bibis, ballon.
Bobos…baume, bandage, bisous ... 

Bagage biblique ou bouddhique,  bergers et brebis, pas bigots !
Bénévoles, bienfaisants, bien-pensants, bienveillants. 
Bouderies, bisbilles, bougonneries, brouilles ? Blagues, bamboula ! !
Bricoler, bouquiner, batifoler ; badminton, ballades, balles au but ...  

Boiteux ?... béquilles ?... bésicles ou braille ?...
Bénir Bon-Dieu ... Bref… Bonjour bonheur !

 

Bravo à vous trois ! Merci pour votre créativité. 

Le tautogramme semble plaire à Annie, qui nous en propose un deuxième, en B cette fois-ci, pour notre plus grande joie : 

 

Bistrot, bar ? Bernard, beau barbu bouffi, bizarre, blouson bleu, blue-jean, boit un bock de bière blonde belge. Besoin de boire, de bavarder, de badiner. Blasé, Bernard bâille ; brandit son bock, baisse le bras ; bouche bée, bafouille, blêmit, bondit. Une belle blonde ! bla bla bla ... Bonheur bienfaisant . Bravo Bernard !

 

 

 

IV-Vos textes de la consigne du 2 avril

Les émotions...Tellement spéciales par les temps qui courent. elles semblent vous avoir inspirés. et voici déjà le texte d' Aliana62 : 

 

Bonjour, je refuse pour ma part de subir l’atmosphère anxiogène qui règne en maître en ce moment... Le printemps arrive, j’observe les fleurs 🌺 et les bourgeons, les animaux de toutes sortes au gré de mes rares, trop rares promenades quand la douleur est supportable... La vie est belle si on l’accepte telle qu’elle est... Et plus rien ne sera comme avant... Je suis en vie et j’ai une famille, c’est le principal pour moi. Je goûte donc chaque instant de petit bonheur tout simple pour m’y raccrocher dans mes moments de moins bien ! Carpe Diem ... Demain sera meilleur qu’aujourd’hui et si ce n’est pas demain ce sera après demain ou plus tard... Je suis optimiste de nature et tente toujours de trouver le bon côté des choses sur lesquelles je n’ai aucune maîtrise... À l’instar de Voltaire j’ai décidé d’être heureuse parce que c’est bon pour la santé . 

 

Aliana62

 

En écho à mes émotions, contenues dans la consigne, Cathy nous propose son texte, par ici : 

 

Animaux humains ?

 

 

Quelle drôle d’expression Véro ! Elle me donne à réfléchir. Hormis toute l’émotion contenue dans ta « confession » d’une angoisse légitime, j’ai retenu ce terme à me tournebouler le cerveau.

Incontestablement, nous sommes des animaux. Par définition ou plutôt par origine. Nous venons du même endroit, de la même bactérie, des mêmes découvertes d’une Terre idéale. Aujourd’hui, j’ai des doutes. Que les animaux et les humains soient à mettre dans le même panier. Eux, ont gardé leur instinct, nous : l’avons transformé en bas instincts. Enfin pour certains. Les corrompus par le pouvoir, l’argent et le sexe. Ou le sexe, le pouvoir et l’argent. Ou... A combiner l’équation à la manière du Bourgeois Gentilhomme, pour obtenir le même résultat : le besoin par une minorité de s’enrichir sur le dos de la majorité, à savoir les peuples.

Bref ! Pour en revenir à tes émotions concernant cette période de « crise sanitaire » arrivée à point nommé, cette guerre bactériologique annoncée, voire anticipée, notre instinct animal reprend le dessus, nous avertit du danger, nous pousse, comme eux, à faire les morts … pas les moutons !

Perso, ce qui me fait grimper l’émotionnel au plus haut de l’échelle c’est l’injustice ! Les droits que s’accordent ceux qui nous enferment à la maison, nous rabâchent les gestes barrières à longueur de journée comme à des débiles mentaux, nous appliquent les masques sur notre rébellion, tout en se tapant la cloche à nos frais dans des restos hors de prix ! Les mensonges éhontés, les provocations farfelues cachées derrière de soi-disant farces d’un premier avril qui nous pètent au nez tel un feu d’artifice incendiaire.

Non, les animaux ne se comportent pas ainsi ! Faire le nécessaire pour se reproduire ou ne pas disparaître, tuer pour manger donc pour survivre, défendre leur territoire contre les prédateurs, plus particulièrement contre l’homme, le plus sanguinaire !

J’imagine au fil de mes divagations de cervelle, l’après Covid. Tout un système de castes à l’indienne pour punir les désobéissants, dont je ferais partie, quoi qu’il m’en coûte ! Des restaurants pour vaccinés, d’autres pour les non vaccinés. Des bus, des trains, des avions, des toilettes à cases réservées à chaque catégorie. Ouvertures à reconnaissance d’immunité, à voix robotiques : « Vous… n’avez … pas … été … vaccinés. Veuillez … prendre … un … autre … bus ! ».

Nous sommes dans le règne de la division depuis si longtemps déjà ! Goûts, religions, sexualité, maladies … tout pour éviter une solidarité populaire risquée pour les gouvernements. S’y ajoutera donc le passeport vaccinal ? Pour le coup, les restaurants par exemple, devront se multiplier :

Les restaurant pour les fumeurs, ou les non-fumeurs, mais bientôt :

Les restaurants fumeurs vaccinés.

Les restaurants non-fumeurs vaccinés.

Ceux pour les fumeurs non vaccinés,

Ou pour les non-fumeurs non vaccinés.

Mais allons encore un peu plus loin.

Les fumeurs homosexuels mâles vaccinés,

les non-fumeurs homosexuels mâles vaccinés,

les fumeurs homosexuels mâles non vaccinés,

les non-fumeurs homosexuels mâles non vaccinés.

Les fumeurs homosexuels femelles vaccinés,

les non-fumeurs homosexuels femelles vaccinés,

les fumeurs homosexuels femelles non vaccinés,

les non-fumeurs homosexuels femelles non vaccinés.

Je vous donne mal à la tête ? Je vous comprends, mais je peux continuer …

Ajoutons à cela les nouvelles catégories sexuées, transgenres, transsexuels, les adeptes de régimes à la mode, les boycottés pour raison de maladies, de certains handicaps, etc. Ouf ! Vite un Advil !

Diviser pour régner donc ! Nul doute, que compte tenu de l’instinct de base, chaque erreur d’aiguillage mettrait le feu aux poudres…

  • Vous n’êtes pas vacciné et vous osez vous installer à côté de notre table, c’est une honte !

  • Je suis désolée, je voulais juste déjeuner avec ma famille !

  • Vous n’aviez qu’à vous faire piquer !

  • Mais je suis contre les vaccins pour lesquels nous n’avons aucun recul ! Et puis, si vous êtes vous-même vacciné vous ne risquez rien !

  • Ce n’est pas sûr à cent pour cent !

  • Donc à quoi cela vous sert dans ce cas !

  • On ne sait jamais, en attendant veuillez sortir ! Patron …. Cette personne n’est pas vaccinée, elle doit quitter votre établissement sinon je porte plainte contre vous !

Voilà, le genre de dialogue ridicule que me dicte ma conscience tel une séance d’écriture automatique ! Pas si ridicule que cela d’ailleurs, divers témoignages m’ont déjà prouvé une animosité grandissante contre ceux qui enfreignent des règles pourtant pas si essentielles.

Bon, ma chère Véro, je vais arrêter de faire ma réac. Je préférerais pouvoir agir plutôt que parler ou même écrire. Malheureusement, les fenêtres sont rares pour nous permettre, à nous, citoyens lambda d’agir au sein d’un but commun. On l’a vu maintes fois avec les restaurateurs prêts à braver la loi. Deux seulement ont joué le jeu. Le rappel des quelques €uros fournis par l’Etat pour museler leur rébellion, les a vite renvoyés à la maison la queue basse. Moi-même au chômage depuis bientôt six mois, comme j’aimerai que mes employeurs aient préféré refuser l’argent. Ils ont mis, à la demande des autorités en place, l’ensemble des mesures barrières pour recevoir le public en toute sérénité, pour rien ! Fermés depuis le 24 octobre. Depuis dates hypothétiques, espoir inutile !

Le système est pernicieux, on nous achète et nous disons merci ! Je m’en veux sans pouvoir rien n’y faire, que coucher ces quelques mots sur l’écran de mon ordinateur.

Triste période, mais hauts les cœurs, elle aura une fin … et une suite à réinventer !

 

Catherine TOPIN

 

D'autres textes sont à venir sur cette page....Et  voici également les émotions vécues par Annie, texte très prenant comme vous allez le voir : 

 

J’ai la malchance-ou la chance ?-d’être hypersensible et chaque émotion je la ressens profondément et durablement. Dépression que je contrôle depuis tant d’années, car j’aime la vie, mais qui bloque l’enthousiasme. Les joies sont courtes et relativement rares, pourtant je n’ai pas de désirs irréalisables. Et avec la frustration qu’on vit au quotidien, difficile que ça s’arrange. Le désespoir ? Je le combats, je le chasse, je ne le laisse pas me dominer. Le chagrin, c’est autre chose. Pas de démonstrations extérieures. Il pénètre en moi petit à petit, sournoisement. Il se diffuse dans tout mon corps, comme un poison, me rendant malade pendant le parcours. La mort d’un être cher, je ne l’accepte pas , je ne peux pas me résigner. Avec le temps seulement, mais beaucoup de temps. Et quand ce poison sort enfin, que le cycle se termine, je me sens libérée, mais ma peine reste. Je vis seule avec mon mari dans un village abandonné et désire tant voir du monde, mais quelle déception le plus souvent. La plupart sont apathiques, ils acceptent tout, même l’inacceptable. Des bêtes prêtes pour l’abattoir. On prépare des esclaves qui accepteront de travailler 7 jours sur 7, 10 heures par jour, pour une bouchée de pain. Ils avalent tout ce qu’on leur dit, ils me dégoûtent autant que d’autres qui profitent de la situation pour s’enrichir, pas honnêtement et aux dépens des autres. Et vient la peur, l’angoisse, en pensant à ce que les grands de ce monde nous préparent, sans opposition des victimes. Peur de la guerre toute proche, peur de la propagation affolante de la Covid et l’incapacité de nos gouvernants de contrôler la situation. Peur de tomber malade, de n’importe quelle maladie, sachant qu’on sera mal soigné, le système de santé étant complètement démantelé. Destruction systématique de l’environnement naturel, laissant la place à la technologie qui ne profitera qu’à quelques-uns. Et puis vient la colère qui gronde, qui progresse, qui va éclater un jour. J’arrive encore à la canaliser avec mes activités artistiques, avec l’arrivée du printemps. Là où j’habite, en pleine montagne, la nature est encore intacte. Et puis, avec mon mari amoureux, ma chienne et mes trois chats, je jouis de ce qui ne disparaîtra jamais : l’amour !

 

Annie

 

V-En mai, composez vos textes...

Ma petite collecte de textes ( de qualité, est-il besoin de le préciser ? bravo !)   a joyeusement débuté, j'ai donc ici celui d'Aliana : 

 

1-En mai, l'espoir renaît ! 

 

Au printemps chacun sait qu'on ne peut faire confiance à Mars : il joue avec nos nerfs en nous envoyant tantôt un beau temps bienvenu tantôt de ses giboulées dont lui seul à le secret. Même Avril, le perfide, semble prendre un malin plaisir, d'une année l'autre, à emberlificoter la science météorologique mettant la pagaille dans les fameuses données saisonnières, de pluies en soleil, de mortelles gelées en chaleur venteuse, raison pour laquelle nous ne savons plus à quel saint nous vouer pour nous habiller ! Reste donc Mai, ce si joli mois, cachant parfois son petit minois, enfançon blagueur, il nous fait rire ou sourire selon son humeur déterminant ainsi la nôtre. Mais son véritable cadeau se dévoile surtout dans les airs, des odeurs oubliées le temps d'un hiver, des fleurs butinées par les insectes encore hésitants, pas bien à l'aise encore dans leur vol. Les oiseaux quant à eux, chantent gaiement, l'éclosion de cette ère, naissance ou renaissance sans cesse renouvelée, comme notre mois de Mai que l'on attend chaque année !

 

...suivi de celui de Lina : 

 

2-Les choses sont ce que l'on pense d'elles 

 

L’ai-je lu ? Sans doute, cette expression je l’ai prolongée en disant aussi,
les gens sont ce que l’on pense d’eux.
Est-ce vrai ? Dans une certaine mesure, je crois.
En effet, comme tout le monde, je me fais rapidement une opinion sur quelqu’un,
l’allure, le physique, mais surtout par le regard, la vibration de sa présence.
Ma mère était déjà comme ça, elle savait tout de suite si elle pouvait faire
confiance ou pas… héritage peut-être. Sauf qu’avec l’âge, je filtre autrement,
je sais bien que personne au monde n’est tout blanc ou tout noir, je sais aussi
passer outre le physique pour voir plus à l’intérieur. Le regard, la voix, le ton
employé, les sujets abordés et les silences qui parfois en disent plus.
J’ai peu à peu pris l’habitude de penser que les gens sont merveilleux, bons et
serviables, qu’ils sont beaux. C’est le cas, la plupart du temps et je me lie facilement
d’amitié avec ceux qui me ressemble. Ben voyons ! c’est facile, pas toujours
immédiat, mais le plus souvent enrichissant. Il m’est arrivé de penser du bien
de quelqu’un et d’avoir cependant un petit doute, mon intuition me chuchote à
l’oreille, je le sais mais n’ai pas envie d’écouter… à mes risques et périls. Quand
ça m’arrive, j’ai besoin de quelques temps pour m’apercevoir que j’aurais dû
écouter mon intuition… merveilleux, bon etc. mais pas honnête, ça ment pour
plaire, ça triche alors je tourne le dos ; en douceur autrefois, maintenant, c’est un
choix sans appel, déconcertant, mais je suis alors en accord avec moi-même,
n’est-ce pas le plus important.
Ce que l’on pense d’eux, disais-je, ou ce qu’ils reflètent pour moi ?
Comme des miroirs en ballade, qui me montre des facettes oubliées de moi-même…

 

En mai, fais ce qu'il te plaît d'écrire ???? 

 

VI-Les délires de juin....

Voici déjà deux productions en lien avec les consignes de juin, l'une de Françoise:

 

-bécographie : l’art de dessiner des bécos
-flemmartiste : artiste qui pratique la paresse
-galimatelas : matelas pour les poules
-vacalme : quelqu’un qui avance avec calme
-assoupirant : coussin qui facilite l’assoupissement
-morvodrome : nouveau médicament pour les rhumes
-tyrannozapeur : tyran qui ne zappe pas
-tabarasite : site de l’auberge « tabara »
 
Un « vacalme » enrhumé met un temps infini à se rendre à la pharmacie pour acheter du « morvodrome ».
- Y en a plus ! (lui dit le pharmacien) mais je vous propose un assoupirant révolutionnaire qui va vous faire beaucoup de bien.
- ???

 

L'autre de Monique, intitulé "Le coq du village"  : 

 

LE COQ DU VILLAGE

 

Doumé Siméoni vit à Olmetto, un petit village corse, c’est le coq du village, le gallo, c’est pourquoi on dit qu’il ne dort pas dans un lit, mais dans un «  galimatela ». Si on voulait écrire sa « bécographie » toutes les filles du village et même des femmes mariées figureraient sur sa liste, il les a toutes bécotées !

Son art c’est doucement le matin, pas trop vite le soir, c’est un « flemmartiste » assidu, un vas-y comme je te pousse, tranquille, il ne s’énerve jamais, les gens l’appellent le « vacalme », on ne l’a jamais vu courir. Il se vante de ne jamais soupirer auprès des femmes, il dit avec fierté je suis un « a-soupirant » !

Il déteste les baisers baveux, quelques unes en ont fait les frais, il les a traitées de « morvodrome », tout le village en a ri.

A la maison, au désespoir de sa famille, impossible de regarder une émission en entier, à tous moments il zappe, son petit frère l’appelle le «  le tyrannozapeur ».

Un jour sa mère avait fait une riste d’aubergines et voilà que notre Doumé y fit tomber son paquet de cigarettes, il avait bien rigolé et appelé sa mère : «  hé ! Mama ! Regarde j’ai inventé une nouvelle recette « la tabariste » !

Sa mère avait fait le signe de croix et dit : « Mon dieu pourquoi m’avez vous donné un fils pareil ».

 

Merci et...des suites ????

 

Lina nous livre ici sa version du texte à trous ( ce qui va devenir amusant ce sera de constater à quel point on peut "remplir" ces trous différemment, chacun et chacune...)

 

Il était une fois un petit éléphant qui avait un grand casque sur la tête,
ses oreilles sortaient par des orifices allongés. Cela le rendait très curieux.
Un jour, en allant à l'étang pour y étancher sa soif, il rencontra une jeune
girafe hautaine et insolente. Elle commença par critiquer son allure très
louche et le regarda ironiquement, mais cela le rendit tout honteux.
Du coup, il couru se cacher sans prendre le temps de boire une lampée.
Elle en était toute gênée à son tour. Alors elle décida d'être plus sympa, et
finalement lui cria qu'elle trouvait ça très rigolo et qu’il était un
éléphant exceptionnel !
Il accepta donc de sortir de sa cachette, de revenir en pleine lumière et ce fut
dès lors bien plus amical, entre eux.

Ils allèrent ensemble à la recherche de fraîcheur dans la forêt faire un tour
et bavarder ; et ils s'enivrèrent d'histoires et d’eau scintillante à la rivière, ils burent
beaucoup, mais alors beaucoup...

 

Merci Lina et....la suite ? 

 

Annie nous ajoute des délires sur les deux consignes, merci Annie ! 

 

Bécographie : Enregistrement des bécots
Flemmartiste : Artiste paresseux
Galimatelas : Matelas pour faire des galipettes
Vacalme : Le calme après le vacarme de la tempête
Assoupirant : Qui n’est pas amoureux
Morvodrome : Piste pour les courses de morveux
Tyrannozappeur : Qui passe sans cesse d’une chaîne TV à l’autre en tyrannisant sa
télécommande
Tabarasite : Personne qui fume à l’œil en se faisant offrir des cigarettes
Un flemmartiste distribue des bécots à toutes les filles qu’il rencontre. Amateur du beau sexe mais assoupirant. Quelle bécographie ! Au lieu de travailler, c’est un parasite et même un tabarasite.

Il était une fois un type qui avait un gros bouton sur le nez. Cela le rendait très complexé. Un jour, en allant à la ville, il rencontra une très belle jeune fille. Elle commença par trouver son nez très inesthétique mais cela le rendit audacieux. Du coup, il alla vers elle. Alors elle décida d’être plus compréhensive , et finalement elle finit par trouver ça original. Il accepta donc de passer la soirée avec elle, ce fut beaucoup plus sympa. Ils allèrent ensemble à la maison de la fille faire l’amour, et ils jouirent beaucoup. Oublié le complexe !

 

 

VII-Texte de l'été, en forme de poème

 

J'ai toujours aimé

 

 

J'ai toujours aimé l'été
J'ai toujours aimé la mer
Quand le soleil y était
Pas de potion amère !
Et quand il pleuvait
Le son m'émouvait.
Les vagues et le ressac
Je les garde dans mon sac.
Quelle que soit la saison
C'est là qu'est ma maison.
D'un bleu azur ou d'encre noire
Calme et plate ou en entonnoir
Toutes ses facettes me fascinent
Pour qu'ainsi mes terreurs se dessinent.
Etre au bord de l'eau d'accord
Mais les pieds sur terre d'abord !
J'ai toujours aimé l'été
J'ai toujours aimé la mer...

 

Aliana

 

 

VIII-Vos textes de cet automne, en mode "dialogue".

Un fait divers récent amène deux personnes à l'évoquer...

On a tous vécu cela, mais vous l'avez écrit, et merci ! 

 

Premier fait-divers, narré de main de maître par Cathy : 

 

"— Ben dis donc faut pas vous gêner ! Vous ne voulez pas un morceau de pain et un couteau non plus ?
— Qu’est-ce que vous me voulez ?
— Vous tâtez tous les fromages sans en prendre un seul, les remettez dans le rayon à moitié détruits, et ça ne vous dérange pas !
— M’en fiche, je les connais pas les gens, et je ne vous force pas à les acheter ...
— Quel manque de respect, on se demande comment vous avez été éduquée !

— Eh ! Vous insultez mes parents là !
— M’en fiche, je les connais pas vos parents !
— Ah, mais quel culot !
— Il n’a d’égal que le vôtre !
— Dites donc ça suffit, je vous ai bien vue tout à l’heure bricoler dans les kiwis et les avocats ! Vous croyez que c’est mieux ?
— C’est différent, j’avais besoin qu’ils soient bien mûrs !
— Et moi besoin d’un camembert bien fait !
— Ah bon ? Pour quoi faire ?
— Figurez-vous que j’ai trouvé une recette de camembert frit, accompagné d’une confiture d’airelles, un pur délice !
— Vous me mettez l’eau à la bouche dites-moi. Pourriez-vous me donner la recette ?
— Bien sûr. Donc, je vous disais un camembert bien fait, mais ici je pense que ça va être difficile de trouver notre bonheur !
— On peut toujours essayer !
— Oui, alors regardez, ceux-là je les ai tous vérifiés. Essayez ceux du bout du rayon, et moi je regarde les autres, là, tout en haut ! Dès que vous en avez trouvé un correct vous me dites !
— D’accord !
— J’en ai un bien mou, il va faire l’affaire je pense ! Et vous ?
— Non, rien à faire, tous trop durs. Nous avons qu’à partager le vôtre !
— Et puis quoi encore, je me suis décarcassée à dégotter le produit parfait et vous voulez me le piquer !
— Comme vous voulez mais ne soyez pas étonnée si je me plains à la direction. C’est vrai quoi, ils proposent à la clientèle des fromages complètement écrasés, et sachez que je vais leur expliquer pourquoi, et qui. Je vous garantis que vous ne pourrez plus mettre les pieds dans ce magasin !
— Allez-y ne vous gênez pas !
— Très bien, j’y vais de suite. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud. Vous allez regretter de ne pas savoir partager ! ça vous fera une bonne leçon !
— C’est ça madame. Et surtout n’oubliez pas de faire la bise de ma part au directeur !
— ...
— C’est mon beau-frère !"

 

Et le deuxième, que Françoise a déposé ici, avec sans doute un brin "d' assent provençal", ce qui le rend encore plus savoureux : 

 

"- Vous n’avez pas vu le feu Monsieur ?
- Le feu ? Y a le feu ? Il est où le feu ?
- Vous vous foutez de moi ?
- Pas du tout… mais pas du tout…Il est où le feu ?
- Vos papiers S,V,P
- Mes papiers ? Quels papiers ?
- Vous avez bu Monsieur ?
- Pas du tout… mais pas du tout.
- Vous avez fumé alors ?
- Fumé ? Mais pas du tout… pas du tout…
- Sortez de la voiture Monsieur.
- Que je sorte ? Avec le froid qu’il fait et l’incendie qui approche… Vous plaisantez je pense ?
- Pas du tout… Mais pas du tout Monsieur ! "

 

Merci à Cathy et Françoise, et...bienvenue aux futurs dialogues en gestation... 

Et voici le dialogue d'Annicar, qui nous envoie une bonne dose de magie, fort agréable ! 

 

"Salut Françoise ! Mais tu as l’air bizarre !
- Salut Michèle ! Si tu savais ce qui m’est arrivé !
- Raconte.
- J’étais assise tranquillement au salon avec Pierre, quand tout-à-coup, une balle a cassé la vitre et dans sa lancée, un grand vase.
- Bon , ce sont des choses qui arrivent.
- Oui, mais le vase brisé était un Ming, une pièce rare qui m’a coûté une fortune.
- D’accord, mais ce n’est pas une raison pour te rendre malade.
- Ce n’est pas ça le problème.
- Ah bon ? Dis-moi alors.
- Eh bien, derrière le vase un homme est apparu. Il nous a dit qu’il était un génie enfermé depuis 2000 ans dans le vase. Il nous a remercié de l’avoir libéré et nous a promis de réaliser un vœu que chacun de nous deux exprimera. Pierre a demandé de redevenir jeune, beau comme un jeune premier, très viril, attirant. Moi je voulais devenir très riche et belle.
- Tu en as de la chance ! Alors, dis-moi vite la suite.
- C’est que …. Il a posé une condition. Depuis 2000 ans il n’avait pas eu de relations sexuelles et m’a prié de faire l’amour avec lui. Sinon, nos vœux ne seront pas exaucés.
- Oh la la ! Et Pierre a accepté ?
- Tu penses bien ! Devenir jeune et viril, c’était si important pour lui ! Moi je n’étais pas très chaude, mais savoir que j’allais devenir riche et belle, ça a balayé tous mes scrupules.
- Mais je ne vois pas de changement. Qu’est-qui s’est passé ?
- Quand on a fini, il nous a demandé notre âge, 40 et 42 ans. Et, l’air surpris, il nous a dit : « Vraiment, à votre âge, vous croyez encore aux génies ? »

 

Merci à Cathy, Françoise et Annicar !



10/01/2022
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